N’exigez pas de vous-même de vous reposer. Commencez simplement par vous y autoriser.

Vous avez déjà remarqué que se reposer a l’air d’une activité parfaitement épuisante ? Régulièrement, on nous invite à recharger nos batteries, à trouver du temps pour soi pour mieux repartir après, idéalement à plus de 100 % !

L’injonction à se reposer revient régulièrement dans nos vies. On peut être amené à réfléchir à la notion de repos dans de nombreuses situations, comme à la suite d’un burn-out par exemple.

Ce n’est pas forcément facile à gérer suivant les personnes et les situations.

Pourquoi l’injonction au repos peut être mal vécue ?

Le plus souvent, c’est parce que l’injonction entraîne un sentiment de culpabilité. L’individu à qui on enjoint de se reposer a peur de ne pas y parvenir. S’il n’y arrive pas, c’est parce qu’il n’en ferait pas assez.

Ce sentiment est souvent renforcé par un fonctionnement un peu « rigide » dans lequel l’assouplissement nécessaire pour se reposer est associé à la peur de s’effondrer.

« Repose-toi » est une recommandation souvent perçue comme la reconnaissance d’un aveu de faiblesse ou pire, comme une obligation à se taire sur ce qu’on vit et ce que l’on ressent.

Mais ce n’est pas ça dont il s’agit en réalité.

  • Se reposer
  • Lâcher prise
  • S’écouter
  • Accepter ses émotions

Ce n’est pas facile pour tout le monde. J’en fais souvent le constat en thérapie quand les patients abordent le sujet pour dire leur difficulté à accepter ce qu’ils ressentent quand ils ne parviennent pas à se reposer.

Pêle-mêle, ils ressentent :

  • Frustration
  • Colère
  • Sentiment d’échec

L’idée fausse est de croire qu’on peut y arriver sans effort. Il est plus juste de le voir comme quelque chose qui ne peut pas être constant sans effort au jour le jour.

En disant cela, je n’encourage pas à viser une forme d’exigence à se reposer. Non ! Une telle exigence peut devenir une obligation de perfection. C’est contreproductif. Cela dépend avant tout des individus, leur histoire, leur personnalité, leur travail ou leur vie personnelle.

« Just do it » disait le slogan d’une célèbre marque d’articles de sport. N’exigez pas de vous-même de vous reposer. Faites-le, le plus simplement du monde.

Et ça commence par s’autoriser à se reposer. Laissez le cerveau de côté même un petit instant. Ne cherchez pas à planifier votre repos.

La pression extérieure et la culture du travail renvoient beaucoup cette idée d’assurer, de ne pas faillir. S’autoriser à ne plus écouter ça, au moins quelques minutes par jour, est une clé.

Cette pression à la perfection n’est pas une problématique purement féminine, mais j’observe clairement un biais à ce sujet. C’est le syndrome de la bonne élève dont me parlent souvent les patientes que je reçois. L’éducation et l’histoire personnelle se mêlent souvent pour donner corps à ces petites voix intérieures qui nous jugent.

Prendre du recul par rapport à ces jugements intérieurs, c’est avant tout d’apprendre à les accepter. Ce n’est qu’à ce prix qu’on peut comprendre ce qu’elles ont à nous dire pour s’en détacher.

L’idée essentielle est d’avoir peut-être moins d’attentes vis-à-vis de soi-même, de son repos et de son travail. Le but est de retrouver une forme d’énergie, car on se fatigue beaucoup en exigeant toujours plus de soi-même et des autres.

S’autoriser à être plus souple et plus indulgent avec soi-même et vis-à-vis des autres est une bonne voie pour aller vers un repos plus réparateur.