La timidité chez l’enfant n’est pas nécessairement un problème grave. Mais elle peut générer des émotions négatives qu’il faut absolument prendre en compte.

Si la timidité devient trop importante, ces émotions négatives peuvent devenir la source de freins et de blocages. Dans les cas les plus extrêmes, cela peut donner lieu à une forme de handicap social.

En général, la timidité se traduit par un comportement de repli plus ou moins prononcé.

bien qu’en âge de se socialiser, l’enfant ne va pas ou peu vers les autres. Il éprouve une peur de se confronter au regard et au jugement des autres.

Il a beaucoup de mal à reconnaître sa propre timidité car il la vit souvent avec honte, comme un défaut voire une blessure.

Ce comportement peut donner lieu à des jugements involontaires de la part des parents ou de l’entourage. La raison est que l’enfant qui ne s’exprime pas, ou peu, génère de l’inquiétude et de la culpabilité.

Il faut surtout être vigilant pour ne pas enfermer l’enfant dans l’étiquette du timide.

Poser la question du pourquoi, c’est permettre de comprendre ce qu’il y a derrière ce comportement. C’est aider l’enfant à exprimer tout son potentiel.

Je ne le répèterai jamais assez : l’enfant timide ne le fait pas exprès.

La plupart du temps, il ressent de la souffrance psychologique parce qu’il se rend compte qu’il n’arrive pas surmonter sa timidité.

La première étape pour aider l’enfant timide à aller mieux, c’est de ne pas le juger.

En l’absence de jugement, l’enfant se sent plus à l’aise. Vous pouvez ensuite l’aider à verbaliser sa difficulté dans le climat de confiance que vous avez instauré.

Même si la timidité est liée à la personnalité de l’enfant et à son environnement, il faut garder à l’esprit que rien n’est figé.

Le plus important c’est d’être à l’ écoute de l’enfant pour ne pas laisser sa timidité devenir un blocage dans sa vie.

Un travail de soutien psychologique n’est nécessaire que lorsque la timidité se traduit par une difficulté très importante à s’exprimer et à se positionner par rapport aux autres.

Dans ce cas, le psychologue peut aider l’enfant à retrouver confiance en lui et à développer une bonne estime de soi. C’est en général suffisant pour diminuer très largement la timidité et ses conséquences.

Mais avant d’en arriver là, des activités d’expression artistiques (dessin, théâtre,…) ou corporelles (sport, danse,…) peuvent aussi contribuer à lever une timidité importante. Se sentir bien dans son corps et dans sa tête aide l’enfant à s’épanouir.