Tout-Ne-Se-Joue-Pas-Avant-3-Ans

Une très bonne lecture qui permet de replacer certaines idées très importantes pour comprendre le développement psycho-affectif de l’enfant.

Oui, tout ne se joue pas avant 3 ans et heureusement. Même si c’est une période très importante de la vie de l’enfant, rien n’est figé.

Les choses peuvent changer et évoluer.

Si l’enfant manifeste des symptômes, il ne faut pas le réduire à ça. Il faut faire attention à ne pas l’enfermer dans une étiquette pour lui éviter de chercher inconsciemment à coller à l’image qu’on lui renvoie.

Les enfants qui ont des difficultés ou des troubles du comportement, dans les cas les plus graves, sont dans une situation de mal-être. Leur souffrance n’est pas jouée. Leurs problèmes sont réels. Ils expriment par ce biais, quelque chose qu’il faut entendre.

Il faut aider l’enfant à dire ce qui ne va pas autrement que par les actes non adaptés de son trouble. La mise en mots des difficultés, des émotions et des ressentis est précieuse pour atteindre ce but.

L’idée principale développée par Pierre Delion est d’insister sur le rôle de la prévention dans le champ de la pédo-psychiatrie. Pour cela, il ne faut stigmatiser les difficultés de comportement de l’enfant. Il ne faut pas non plus procéder à un dépistage de ces difficultés dans un but de prédiction précoce.

Dans les situations difficiles, il y a besoin d’une aide. Une psychothérapie et éventuellement un traitement médical peuvent être indiqués.

Dans les cas les moins lourds, quelques consultations psychologiques peuvent suffire.

La famille peut jouer un rôle très important en accompagnant l’enfant dans son développement. Être attentif à ses besoins et ses émotions, le respecter en tant que personne et lui apporter un cadre éducatif bienveillant sont autant d’actions qui peuvent rendre service à l’enfant.

Pour aller plus loin : Pierre Delion. Tout ne se joue pas avant 3 ans. Édition Albin Michel.